L’OSTEOPATHIE

 

L’ostéopathie a été fondée par le Dr Andrew Taylor Still, c’est lors de ses recherches thérapeutiques qu’il découvre que des réductions de mobilités tissulaires ou des blocages articulaires ou encore d’organes peuvent conduire à de nombreuses maladies et autres déséquilibres.
Mais c’est au très réputé Dr vétérinaire Dominique Giniaux, que l’on doit la transposition de l’ostéopathie humaine aux chevaux.

Définition : L’ostéopathie est une méthode de soins qui s’emploie à déterminer et à traiter les restrictions de mobilité qui peuvent affecter l’ensemble des structures composant le corps. Toute perte de mobilité des articulations, des muscles, des ligaments ou des viscères peut provoquer un déséquilibre de l’état de santé. L’ostéopathie est fondée sur la capacité du corps à s’auto équilibrer et sur une connaissance approfondie de l’anatomie.

L’ostéopathie est une médecine, un art et une philosophie.

C’est une approche thérapeutique manuelle globale permettant de restaurer l’équilibre du corps.

Celle-ci consiste à prévenir, diagnostiquer et traiter des dysfonctions de la mobilité des tissus du corps susceptibles d’en altérer l’état de santé.

Elle contribue donc au maintien de la santé, à la prévention et au soulagement de la maladie.

L’ostéopathe ne se contente pas d’agir de façon mécaniste et localisée car cette médecine consiste à traiter les patients dans leur globalité en recherchant les causes des dysfonctionnements de l’organisme plutôt que de traiter les symptômes de ceux-ci.

Il s’agit donc d’effectuer un bilan ostéopathique dont des troubles fonctionnels ont provoqué la rupture de l’équilibre de l’individu.

« On ne soigne pas des maladies mais des malades » Dr Dominique Giniaux

 

LE CONCEPT OSTEOPATHIQUE

 

La philosophie de l’ostéopathie repose sur 4 principes fondamentaux basés sur une approche globale de la santé :

 

  • L’UNITE DU CORPS :

Toutes les parties du corps sont reliées entre elles par l’intermédiaire de tissus organiques qui le composent.

L’organisme est donc vu comme une unité fonctionnelle indissociable où l’ensemble des systèmes (musculo-squeletique, vasculaires, nerveux, endocrinien, lymphatiques…) fonctionnent en synergie pour maintenir la vitalité de l’organisme.

C’est pourquoi, toute perturbation au niveau d’une structure de l’organisme aura des répercutions à distance dans le reste du corps.

On aura alors la formation d’une chaine lésionnelle (= c’est le chemin crée par une lésion de son point de départ à sa propagation dans le reste de l’organisme)

 

  • RELATION STRUCTURE/FONCTION

La structure gouverne la fonction et la fonction détermine la structure.

Cela signifie qu’un organisme vivant ne peut pas fonctionner normalement si ses structures de maintien on perdu une partie de leur mobilité et réciproquement, une structure déficiente ne pourra pas assurer sa fonction de manière optimale.

Exemples :

Admettons qu’un nerf soit gêné ou comprimé (altération de la structure) dans son parcours par une dysfonction ostéopathique, il n’est pas étonnant que la fonction de transmission de ce nerf en soit alors altérée.

Libérer une structure favorise une bonne information vers la fonction qui s’y réfère, on aura alors restauration de l’équilibre

Réciproquement : L’immobilisation (perte de la fonction) d’un membre sur plusieurs semaines entrainera une  fonte musculaire (altération de la structure)

 

  • LE ROLE DE L’ARTERE EST SUPREME

Le sang est capable de générer des substances nécessaires à l’immunité naturelle. Si la circulation sanguine est entravée, l’organe concerné sera affaibli et n’assurera pas bien sa fonction et/ou il sera prédisposé à une contamination infectieuse car il ne pourra pas lutter contre.

C’est pourquoi l’intégrité des systèmes circulatoires (sang et lymphe) est indispensable à la vie cellulaire.

L’ostéopathie a pour principe de permettre la libre circulation des liquides chargés de la nutrition et du drainage de l’organisme.

 

  • LA CAPACITE D’AUTO GUERISON

Un organisme en bonne santé a de nombreuses ressources pour luter contre les maladies. Celui-ci comporte des systèmes de défense qui veillent à maintenir l’homéostasie (=équilibre compatible avec la vie).

L’auto guérison est une ressource naturelle du corps, il s’agit d’un auto-équilibrage, d’une auto-régénération, d’une auto guérison… c’est le cas lors de la cicatrisation d’une plaie ou d’une consolidation de fracture par un cal osseux par exemple. 

Le corps est une vraie pharmacie!

 

 

LES DIFFERENTES TECHNIQUES OSTEOPATHIQUES

 

Les techniques ne cessent d’évoluer grâce au travail quotidien des ostéopathes.

Les techniques de traitement ostéopathique sont différentes selon les besoins de l’individu, selon son schéma corporel ainsi que de l’origine des dysfonctions relevées.

De nombreux critères sont à prendre en compte afin de choisir telle ou telle technique :

Le ressenti du praticien, l’âge, le comportement, les antécédents cliniques, les prochaines échéances sportives etc.

Pour cela plusieurs techniques manuelles sont utilisées :

 

  • LES TECHNIQUES STRUCTURELLES 

C’est l’ostéopathie dite « mécaniste »

Ces techniques peuvent paraitre « spectaculaires »

Ce sont les plus connues, car les plus anciennement utilisées. Ce sont des manœuvres de Haute Vélocité et de Basse Amplitude(HVBA) appelées « thrust » qui s’adressent aux structures articulaires.

La plupart du temps, un bruit ou craquement se fait entendre au cours de la manipulation.

 

  • LES TECHNIQUES FASCIALES

Les techniques faciales s’adressent aux membranes qui relient les muscles, les organes et la charpente osseuse entre eux. Ce sont des techniques douces qui sont moins spectaculaires mais tout aussi efficaces.

Le fascia est présent partout dans l’organisme. On le trouve dans la peau, les muscles, les organes. C’est aussi ce qui compose la gaine des os, des muscles et des viscères.

Il forme de grandes membranes qui accueillent tout le système vasculaire, nerveux et lymphatique.
Il est présent pour protéger, soutenir, et nourrir chaque parcelle de notre organisme.
La particularité du fascia est son rôle de mise en relation de tous les éléments anatomiques les uns avec les autres.

 

  • LES TECHNIQUES CRANIO-SACREES

Cette technique très douce a pour objectif d’évaluer et d’améliorer le fonctionnement du système craniosacral. Celui-ci est composé du crâne, de toute la colonne vertébrale, ainsi que des organes et structures anatomiques qu’il renferme.

 

  • LES TECHNIQUES VISCERALES

Il faut savoir que le traitement viscéral est aussi très en lien avec les douleurs ou dysfonctions articulaires.

Les viscères se déplacent de manière spécifique sous l’influence de la pression diaphragmatique entre autre.

Cette dynamique viscérale  est appelée motilité (micro mobilité), elle  peut être modifiée (restriction de motilité) ou disparaître.

En appliquant une technique viscérale, l’ostéopathe permet à l’organe de retrouver sa physiologie naturelle et les troubles liés à la restriction de motilité sont ainsi corrigés afin d’optimiser le fonctionnement de l’organe.

Cette motilité peut être perturbée suite à un traumatisme, une chirurgie ou une simple constipation par exemple.

 

  • LES TECHNIQUES FONCTIONNELLES

Ce sont des techniques très douces qui se font par le biais de mouvements indolores et non agressifs.

Les techniques fonctionnelles vont toujours dans le sens du mouvement d’aisance tissulaire.

 

  • LES TECHNIQUES REFLEXES

Ces techniques ont pour but, par des stimulations de points précis, de travailler sur des organes profonds souvent non accessibles chez les équidés.

Certains organes sont difficilement accessibles chez les équidés (lié à leur proéminente cage thoracique et à leurs importants muscles abdominaux entre autre) par rapport à l’homme.